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bois flotté

  • Donner, langues de vipères, faire un bouquet avec ce qu’on a sous la main.


    Donner : Donner chaque jour quelque chose de soi. Un petit mot, un petit geste, un bol de soupe, une part de gâteau, un « bonjour » au facteur ou au passant qu’on croise justement en sortant de la maison, de la sollicitude, de l’intérêt, une présence.

    Langues de vipères : Qu’on le veuille ou non, les langues de vipères piquent mais il faut tout de suite mettre sur la piqûre le baume de l’indifférence puis celui de la compassion car ce n’est pas parce que c’est dit que c’est vrai.

    Bouquets : Pour décorer la pièce d’un repas partagé, faire des bouquets de branches d’oliviers et de lentisques agrémentées de quelques morceaux de bois flotté ramassés sur la plage.

  • Le butin de la balade.

    Ramener de la balade le long de la corniche, un joli butin en images pour y penser un jour qu'il fera gris :

    sur la pelouse, une foison de jolies pâquerettes, très blanches dans le soleil du matin. Plus loin, des myosotis. Plus loin encore, un arbuste dont les belles hampes blanches font ployer les branches. On ne connaît pas son nom. Est-il de l’espèce des tamaris ? Mais ceux-ci ne fleurissent-ils pas roses ? Ou est-ce plutôt un poivrier ? Mais les fleurs du poivrier sont plutôt jaunes. On s’approche un peu plus pour en sentir le parfum ; il n’y en a pas. C’est peut-être un saule pleureur en fleurs ? Mais les saules-pleureurs fleurissent-ils jamais ?

    dans le ciel, les nuages sur le Mai, comme les couronnes quasi-transparentes au-dessus de la tête des anges qu’on voit dans les tableaux anciens.

    sur la plage, les algues, les embruns lancés par les gros rouleaux de la mer caresseurs de joues et les bois échoués, du fin roseau à la longue poutre à laquelle d’énormes clous sont restés accrochés ; mais depuis quand ?